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Les tribulations de kasbonbon

À boire et à manger

Il y a quelque chose de pourri au royaume du chocolat

Il y a quelque chose de pourri au royaume du chocolat

Léonidas.

Il fut un temps, remontez une bonne vingtaine d'années en arrière, où cette marque était un des fleurons de ce que pouvait nous offrir le plat pays en dehors de ses frontières. Il était d'un très grand chic d'offrir une boite de ces douceurs dans les salons et je suis sûr qu'à une certaine époque ils devaient traîner sur la table de chevet de Bernard-Henri Levy (celui-ci devait s'adonner à cet onanisme gustatif entre deux résolutions de conflits internationaux).

Je me souviens m'être régalé et avoir finir honteusement des boites d'assortiments toujours bien choisis, aux saveurs équilibrées.

En ce début de millénaire, la "manufacture" d'Anderlecht semble vouloir subir le destin funeste du roi représentant la franchise.

La marque a décidé de céder à l'appel des saveurs les plus appréciées des djeun's. Si vous savez bien, cette espèce en constante voie d'apparition, beuglante et présentant un épiderme oléagineux. L'enseigne au Spartiate a donc pris pour cœur de cible cette ensemble de personne aux goûts fort peu compliqués du moment que ça fait "chibam pop ouizzzz" dans la bouche.

Le résultat de ce brainstorming est un assortiment de chocolats tous plus immondes les uns que les autres. Cela va de la tranche d'orange façon "frite Haribo" à la fraise "Tagada" maison enrobée de ganache (véridique) en passant par le pire de tous, le faux-ami: le chocolat blanc!

Vous savez, celui que vous préférez avec la noisette dedans (le dit manon). L'expérience est assez drôle, vous fouillez un peu dans le fond de la boite et puis derrière vous voyez pointer une de ces délicatesses couleur lait. Sa nuance vous attire et est pour vous synonyme de "sécurité" lors de la dégustation (non tout le monde n'est pas adepte de la philosophie de Forrest Gump!).

Avec une promptitude que n'aurait pas reniée Mme de Fontenay quand elle aperçoit la photo d'une de ses miss dénudée, vous vous emparez du judas et le portez à la bouche... Là un parfum mi-malabar/mi-tubble gum (voir les nombreux sites de bonbons des années 80 pour la référence) envahit votre palais et il faut toute la vaillance gazeuse d'une Badoit fraîche pour en arracher l'odieux goût de votre épithélium buccal.

Parce qu'il faut dire que la saveur s'accroche telle une bernique ventousée à son morceau de roche, il en faut de la rasade, du gargarisme bruyant et de la brosse vibrante Oral B pour laver l'affront!

Conclusion: qu'on soit dans le XVIème ou dans le 9 cube, on mange la même déjection mais c'est quand même plus joli quand c'est doré autour. Quoi qu'il en soit, si vous n'aimez pas quelqu'un, si vous avez envie de manifester un profond désaccord avec une personne, n'allez pas chez Julien Courbet ou ne vous encartez pas dans un syndicat, offrez lui simplement ce beau cadeau de l'amitié.

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